Si l’art en général ainsi que certaines activités sportives et autres sciences physiques et mathématiques agissent sur le développement de notre cerveau, il devient évident que l’hypnose, en nous permettant d’atteindre différents états hypnotiques, agit également sur notre développement.
Abordons quelques points scientifiques concernant notre cerveau. Il peut être intéressant d’observer une correspondance entre les structures cérébrales et l’action de l’hypnose. Ce qui débouchera, dans les décennies à venir, sur de vastes perspectives quant à l’utilisation de l’hypnose pour agir sur nos comportements.
Beaucoup de traditions divisent la vie ou l’organisation du monde en trois couches. Il y a la Terre, l’Homme et le Ciel. De même que chaque individu est composé d’un corps physique, d’une partie émotionnelle et d’une autre partie en rapport avec l’esprit, le mental, ou encore la surconscience. Chacun d’entre nous possède donc des réactions instinctives, émotionnelles et mentales – voire intuitives -.
Le système de MacLean est maintenant dépassé. Toutefois, le découpage triunique du fonctionnement cérébral est toujours de mise : aujourd’hui, les neurosciences se fondent sur la matière blanche, la matière grise et les cellules gliales.
La matière (ou la substance) blanche est composée des fibres des neurones et est reliée au système nerveux central (le nevrax, comprenant l’encéphale et la moelle épinière). Notre potentiel d’action (qu’il soit influx électrique d’une cellule ou notre mise en mouvement pour agir) en dépend. Notre conscience corporelle également. Cette substance blanche peut être stimulée par certaines activités, comme le piano par exemple.
La matière grise, elle, recouvre l’ensemble du cortex cérébral et se compose de cellules neuronales. Elle se trouve à la périphérie de la substance blanche. Les neurones peuvent établir des connexions entre eux par l’intermédiaire des synapses. Tout comme la substance blanche, la substance grise peut s’accroître ou décroître en fonction des activités cérébrales.
Existe, enfin, une couche composée de cellules bien particulières, sur lesquelles la science se penche encore dessus. Ces cellules n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Ce sont les cellules gliales. Elles jouent un rôle de régulation dans l’équilibre du système nerveux. Elles protègent en quelque sorte les tissus nerveux par l’apport de nutriments et d’oxygène. La couche de cellules gliales protège, nourrit et enveloppe l’ensemble du cerveau.
En sachant la composition du cerveau, on peut tenter d’établir une corrélation avec les états de conscience. En psychologie, on parle de subconscient (partie qui régule nos automatismes et nos instincts les plus primaires). Il est hébergé par la matière blanche. L’inconscient et le conscient, eux, sont hébergés par la matière grise. Les deux entités (inconscient et conscient) régissent notre personnalité. Et la couche gliale héberge le surconscient, dont on sait peu de choses à l’heure actuelle. On suppose que de cette couche viennent nos intuitions, nos inspirations et autres rêves prémonitoires…
Dans les méthodes thérapeutiques telles que l’hypnose, nous parlons essentiellement du conscient et de l’inconscient, donc de matière grise. Mais il faut reconnaître que cette partie nous échappe tout autant que le surconscient. C’est pourquoi, il n’est pas préférable de rentrer dans des définitions strictes qui limitent notre vision des choses. Ce qui est certain, c’est que l’hypnose crée un pont entre les différents états de conscience. C’est ainsi que l’on peut se connecter à l’inconscient quand le conscient est mis au repos ; et pourquoi pas au surconscient ?
On peut donc affirmer qu’un état d’hypnose agit sur l’activité des substances, donc sur le système nerveux central, aide à renforcer la connexion des neurones et à stimuler certaines aires cérébrales.