L’HYPNOSE N’EST PAS UN MEDICAMENT

hypnose_paris_15eme_mrhypnose_martinrabaud_medicamentL’hypnose ne soigne pas une personne ; l’hypnose transforme une personne.

Dans cette approche thérapeutique, on ne prescrit pas de médicaments pour agir sur un trouble physique ou mental. Il n’y a pas de démarche médicale. Si bien qu’en hypnose, on ne travaille pas directement sur une pathologie, sur un problème ou sur le symptôme lui-même. La médecine s’occupe de cela, pas l’hypnose. L’hypnose n’est donc pas un médicament.

En revanche, on s’occupera davantage des problèmes reliés à la vie de la personne, sur les éléments déclencheurs de ses symptômes. Il s’agit plutôt, à titre d’exemples, de travailler sur l’image que la personne a d’elle-même, le rapport avec son corps, avec son entourage, avec son travail, ses désirs et ses objectifs, sa vision du monde, etc. : plusieurs points peuvent être soulevés pour comprendre l’origine potentielle d’un trouble. En clair, on s’intéresse davantage au vécu de la personne plutôt qu’au symptôme lui-même, qui n’est, lui, qu’un effet, qu’une réaction du corps pour signaler quelque chose.

Beaucoup de nos problèmes sont dus à différents conditionnements et apprentissages depuis le plus jeune âge. Le problème tient au fait que nous changeons en permanence d’endroit, de milieu scolaire, de relations, etc. Nous changeons en permanence d’environnement tandis que nous restons formatés par un conditionnement plus ancien. Si bien qu’on a parfois du mal à s’adapter à une nouvelle situation. Par exemple, si je commence à fumer à 18 ans pour le côté social (pour faire comme les copains par exemple), et que je continue de fumer des années après par habitude (et il n’y a plus la nécessité du côté social), il y aura comme un décalage entre le fait de fumer aujourd’hui et mon intérêt à fumer autrefois. Il pourra y avoir comme un phénomène de rejet à un moment donné.

L’hypnose va plutôt aller dans le sens d’un déconditionnement. Sortir d’une habitude que le corps avait programmée pour entrer dans une autre logique d’apprentissage. Ou si on veut, c’est aussi désapprendre un apprentissage (utile à un certain moment, mais devenu inadapté avec le temps) pour programmer une autre chose plus adaptée aux besoins actuels de la personne. Et pour ce faire, on travaille avec le mental. C’est donc une voie possible pour retrouver une certaine forme de liberté, pour ne plus être emprisonné par d’anciens apprentissages qui nous conditionnent.

Sous hypnose, une personne se donne le choix d’aller explorer des lieux, des sensations, des images qu’elle n’explore pas d’habitude. Ainsi, par l’accompagnement, on aide la personne à élargir sa conscience et à expérimenter des choses qu’elle n’a peut-être jamais expérimentées. Par exemple, pour une personne dépressive, expérimenter la joie sous hypnose, peut être un élément de transformation. Ca passe souvent par une prise de conscience de soi. Le champ de conscience s’agrandit et autorise plus de liberté à la personne lorsqu’elle n’est plus enfermée dans une certaine vision du monde.  L’hypnose redonne du choix et élargit le champ des possibles.

Sommes-nous conditionnés par notre inconscient ? Grâce aux neurosciences, on commence à comprendre qu’une décision consciente se réalise par un processus originel inconscient. C’est-à-dire qu’il y a quelque chose en nous qui nous échappe, donc inconsciente, qui nous pousse à agir ou à prendre telle décision consciemment. Nos actions ne seraient que l’expression, ou la mise en œuvre, d’un processus plus intérieur, plus intangible. Si bien que nos actions ne sont en fait que des réactions. On sait aussi, grâce à la théorie de MacLean sur le cerveau triunique, que la partie intellectuelle (le néo cortex) est le plus lent à réagir dans une situation de survie. Notre partie reptilienne est la plus rapide. C’est la partie reliée aux nerfs par exemple. On se brûle : on retire la main automatiquement (réflexe inné de survie), puis la douleur vient avec l’émotion qui l’accompagne (cerveau limbique), puis on analyse la situation et on réagit.

Ce qui montre que le monde du conscient, du mental, de l’intellect ne peut pas être modifié facilement puisque nous ne sommes que les transmetteurs de choses plus inconscientes. Mais on peut se servir de la conscience pour aller explorer l’inconscient. Et elle peut agir sur l’inconscient dans une certaine mesure : comme pouvoir réguler et modifier consciemment le rythme de la respiration, des battements du cœur. Cela sert à comprendre comment on peut agir sur soi-même. Et par ce chemin, on pourra aussi comprendre comment l’inconscient peut agir sur notre conscient et ainsi prendre de meilleures décisions. En hypnose, on agit sur l’inconscient mais il n’est pas séparable du conscient pour un travail plus efficace et complet.

 


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