MR-HYPNOSE

En ce début d’année, tous mes vœux s’adressent à toutes les personnes qui ont besoin d’aide, quelle qu’elle soit. Il n’y a pas de petit ou grand objectif. Il n’y a pas de hiérarchisation dans les besoins. Quelle que soit la demande d’une personne, le thérapeute la traite d’égale manière. Toutes mes pensées vont aussi à ceux que j’ai accompagnés, que j’accompagne et que j’accompagnerai cette année, et je tâcherai de me rendre le plus disponible possible pour eux.

Le mois de janvier est le mois des bonnes résolutions. On lance des paroles en l’air, l’air résolu bien sûr : « cette année j’arrête de fumer », « cette année je perds du poids », etc… Et on le pense avec toute la volonté du monde. Malheureusement, la volonté ne nous aide guère. Elle fonctionne à court terme, puis nos habitudes reprennent le dessus…et on abandonne ce qu’on a entrepris. Si la volonté consciente est inefficace pour appliquer ses résolutions, comment faut-il aborder le problème ?

Au travers de l’hypnose, on comprend que le conscient n’a qu’un petit rôle pour accomplir certaines tâches, mais que l’autre partie de nous-mêmes, l’inconscient, peut nous aider à nous programmer efficacement pour atteindre nos objectifs. En cela, l’hypnose recrée un espace de liberté. C’est-à-dire ?

Prenons l’exemple de la compulsion. On n’arrive pas à la contrôler : on craque sur le paquet de gâteau, on craque sur le paquet de cigarette… Avec l’hypnose, c’est tout une connaissance de soi qu’on met à jour. En effet, on peut comprendre d’où vient la compulsion et saisir son utilité. A quoi a-t-elle servi jusqu’à aujourd’hui ? C’est une question à se poser pour se reconnecter au fonctionnement de la compulsion et pouvoir agir dessus. Qu’est-ce qui a empêché jusqu’à maintenant de s’en débarrasser ? Qu’est-ce qu’il faut vraiment pour y arriver ? Bien sûr, les réponses se situent au niveau de l’inconscient, en soi. Si on y réfléchit consciemment, on pourra se trouver plein de raisons…qui souvent nous arrangent, et qui seront influencées par nos croyances et nos peurs.

Parfois, il suffit de fermer les yeux quelques instants et de se voir changé. Alors, on prend le temps de s’observer, de sentir à l’intérieur de soi comment les choses changent et qu’est-ce qui change. C’est déjà une préparation à un plus grand changement. On voit que l’imagination peut créer de la réalité. Et petit-à-petit, une autre vision des choses se met en place. La personne est active dans le sens où elle est acteur de son changement. Cela crée de l’autonomie. Le thérapeute est simplement un accompagnant. Ce n’est pas lui qui change, ce n’est pas lui qui arrête de fumer ou qui perd du poids pour son client. La personne est responsable de son changement. Le thérapeute peut seulement la guider pour trouver ce qui va aider à perdre du poids par exemple et mettre la chose en place.

Avec l’hypnose, les comportements peuvent se transformer d’un coup, rapidement. Mais tout dépend des personnes. La plupart du temps, les comportements se modifient étape par étape. Dans tous les cas, une transformation crée de la liberté. Et tout se met en place naturellement, car ça vient de l’intérieur. On n’a pas besoin de se forcer à mettre en place les choses, sinon cela ne ferait qu’accentuer les conflits intérieurs, et l’arrêt du changement.

Ce qui est intéressant avec l’hypnose, c’est d’agir sur l’origine d’un symptôme. Non pas pour retrouver un souvenir à interpréter, car l’hypnose n’est pas de la psychanalyse, mais pour comprendre ce qui fait croire à l’inconscient qu’il y ait un intérêt à créer tel comportement qui ne nous convient plus aujourd’hui. On peut admettre que notre inconscient nous guide toujours vers la survie et le bien-être, vers ce qui est bon pour nous. Mais parfois, ça ne se fait pas, quelque chose empêche l’inconscient de faire la chose juste, quand on le veut. C’est ce sur quoi va travailler l’hypnose, sur les blocages.

L’hypnose permet d’insérer des programmes comme on insert des programmes dans un disque dur. Ce qui va interférer dans le processus habituel de la conscience pour l’amener dans une autre voie, pour créer par exemple du bien-être, de la confiance, de la créativité, etc. On transforme donc un comportement ou une émotion pour les rendre plus utiles à un moment donné. Sous hypnose, on va chercher des mécanismes inconscients qui sont censés être utiles, mais on va aussi expliquer à l’inconscient que dans d’autres cas, la personne a besoin d’autre chose pour avancer.

Une émotion n’est ni négative ni positive. Elle est, tout simplement. Elle existe par rapport à une situation et à un moment donné, parce qu’elle est certainement utile à ce moment-là. Le problème vient du fait qu’elle est toujours là même quand la situation a changé. Par exemple, le stress peut être utile dans certains cas. Il est utile pour survivre, pour déclencher une action dans laquelle on s’implique plus fortement, pour agir. C’est valable à un moment donné, mais seulement à un moment donné. Ainsi l’hypnose va aider à transformer ce stress pour rendre le comportement ou l’émotion plus adaptés à ce qu’on est aujourd’hui.