S’ENDORMIR SUR COMMANDE

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Arrivez-vous à vous endormir facilement ? Pour la plupart des gens qui ont du mal à s’endormir, les pensées n’arrêtent pas d’être actives.

Souvent, on pense qu’avec la volonté de dormir on s’endort. C’est en réalité tout le contraire qui se passe. Plus on veut une chose plus cette chose nous échappe. Et il peut se passer de longues minutes voire des heures, tout en se disant « il faut que je dorme », avant que le corps se relâche…ou lâche.

Lorsque les pensées tournent en boucle, on est actif et le conscient est toujours présent. Or, le monde du sommeil est le monde de l’inconscient. Donc, pour accéder à un état d’endormissement, il faut rendre le conscient moins présent pour laisser la place à l’inconscient. Si on veut s’endormir, il faut être dans le même état que quelqu’un qui s’endort facilement.

La première chose à faire est de couper un peu toutes ses pensées, ou tout du moins les ralentir dans un premier temps. On peut faire ça comme un jeu lorsqu’on est allongé. C’est comme si on écoutait un 45 tours qui tourne au ralenti. De plus en plus lentement. On peut ainsi agir sur nos pensées en les ralentissant. Et les pensées deviennent plus espacées. On peut même se parler …au ralenti…

Par contre, si on a du mal à se réveiller le matin, il faut éviter cette technique. Au contraire, il faut penser à quelque chose de rapide ou qui accélère. Car on peut se dire « allez, je vais me lever », mais si on le dit sur un ton endormi et mou, il y a de fortes chances pour qu’on reste au lit…et qu’on se rendorme… Du coup, ceux qui ont du mal à s’endormir peuvent s’inspirer de ceux qui ont du mal à se lever.

On voit ici que ce que l’on se dit n’est pas important. C’est la manière dont on le dit qui est importante. Dire « je vais m’endormir » d’un ton forcé, presque agacé, ne donnera pas le même résultat que de se dire au ralenti « hmmm, je vais….maintenant….m’endormir…délicatement….hmmm, je suis bien… » . En pensant plus lentement, en ralentissant le débit des pensées, en créant des espaces entre les pensées, le corps sera plus attiré vers le sommeil.

Autre chose, quand les idées s’enchaînent, on peut créer de la confusion pour enrayer le mental. Par exemple, quand on est conscient qu’une pensée nous envahit, on essaie de penser à autre chose qui n’a rien à voir. Si je pense au travail que j’ai à faire le lendemain et que tout s’enchaîne dans un flot incessant, je peux couper ça en pensant à la dernière fois que j’ai vu un film qui m’avait relaxé. Couper le flot de pensées en pensant à quelque chose d’autre qui n’a rien à voir et qui me replonge en plus dans un contexte apaisant, relaxant. A partir de là, je peux prendre aussi conscience de toutes les sensations qui peuvent apparaître comme le relâchement des muscles, le ralentissement de la respiration, la tête qui s’enfonce dans l’oreiller…et les pensées…qui deviennent de plus en plus lentes….

Toujours dans la technique de confusion, on peut aussi s’obliger à enchaîner les pensées, de plus en plus vite. Cela peut paraître paradoxal, mais au bout d’un moment, le cerveau va saturer et sera obligé de lâcher-prise. On n’a plus qu’à laisser le corps se faire porter par cet état de détente…jusqu’à ce que le conscient s’éteigne…

N’oublions pas que tout cela doit s’effectuer comme un jeu, dans un état d’esprit détendu.

Bonne nuit !